Au-delà des mots *** وراء الكلمات



11 déc. 2010

« Faire.. » ou « c’est déjà fait »

« Courir.. » ou « se reposer »

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Lectures bibliques :
(1) Ephésiens 2. 1 à 9
(2) Colossiens 3.1 à 5

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Etant chrétiens nous possédons une identité inscrite dans le Ciel. Notre identité est céleste. Nous sommes célestes. Si les Hommes se regardent à travers la couleur de la peau, à travers les origines, à travers la position sociale, à travers la notoriété, à travers la situation professionnelle etc.., Dieu nous regarde dans son Fils Jésus Christ au-delà de notre nature terrestre. Dieu nous regarde à travers la Croix.

Le Croix du Seigneur Jésus Christ est le filtre que Dieu utilise pour voir ses enfants et en l’occurrence nous. Tous ce qui est hors du champ de la Croix est ignoré par Dieu y compris les choses qui peuvent nous paraitre bonnes et acceptables.

Rappelons-nous les paroles dures prononcées par le Seigneur lui-même : « 22 Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé par ton nom ? n'avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? 23 Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité » Matthieu 7.22 et 23.

En effet, tout ce qui ne passe pas par le démantèlement de la Croix n’est pas accepté par Dieu :

- « Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive» Matthieu 16.24.

- « En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruit » Jean 12.24.

Tout ce qui n’est pas sanctifié par la Croix, tout ce qui n’est pas transformé par la Croix et tout ce qui n’est pas régénéré par la Croix est Mal : le mal qui veut dire hors du plan de Dieu. Tout ce qui n’est pas le fruit du brisement de la Croix et de la résurrection du Seigneur est Péché (avec un grand P) : le Péché qui veut dire « rater la cible ».

Quand nous scrutons le message de la Bible en général et du nouveau testament en particulier, nous apercevons en filigrane le message de la Croix. Parmi les Hommes de Dieu qui étaient très éclairés sur cette réalité et qui la mettait au centre de leur ministère nous trouvons le grand apôtre Paul qui se plaisait à dire qu’il était le moindre des apôtres (i corinthiens 15.9).

Dans sa lettre aux Galates, l’apôtre Paul déclare: « Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d'autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde » Galates 6:14.

La Croix du Seigneur est plus qu’une priorité pour l’apôtre Paul, elle est l’instrument par excellence qui le maintient dans sa communion avec Dieu. Sa conduite et sa vie en dépendent. à travers ses différentes lettres aux église, L’apôtre Paul nous exhorte à nous reposer sur ce qui est déjà accomplit. Nous sommes appelés à nous arrêter pour saisir notre position en Christ. Une position déjà acquise. Nous sommes appelés à la saisir dans la Foi.

Le message de l’apôtre Paul nous rappelle sans cesse que :

- Nous avons été crucifiés avec Christ.
- Nous avons été mis au tombeau avec Christ
- Nous sommes ressuscités avec Christ
- Nous sommes montés au Ciel avec Christ
- Nous sommes assis dans les lieux célestes avec Christ

Nous sommes riches en Christ. Quand je vois l’explosion de joie des personnes qui apprennent qu’elles ont gagné au millionnaire ou au loto, je ne peux que me remettre en question quant à mon indifférence face à la richesse contenue en Jésus Christ. Le Loto et le millionnaire réjouissent l’Homme naturelle, mais Christ réjouit l’Homme spirituel. Que le Seigneur nous révèle sa richesse dans notre Etre intérieur au-delà de nos facultés sensorielles.

Tout est accompli. Le Seigneur a remporté la Victoire :

- Sur le monde (je suis dans le monde mais je ne suis pas du monde – pas de compromis, pas de complaisance…)
- Sur la chair (le péché est condamné dans la chair et la chair est crucifiée avec Christ sur la Croix)
- Sur la mort physique (qui devient un passage vers l’éternité avec une assurance de vie éternelle en présence de notre Créateur)
- Sur le diable (qui est chassé des lieux célestes et qui ne peut œuvrer que sur terre et pour un temps limité. Et s’il œuvre sur terre c’est uniquement par le biais du mensonge)

La subtilité de la logique humaine, c’est qu’elle peut remettre en question l’œuvre accomplie par le Seigneur en mettant en avant notre vouloir et surtout notre pouvoir. La nature humaine, par essence, n’accepte pas de s’arrêter pour se reposer sur ce qui est déjà fait. La nature humaine cherche toujours à être dans l’action sans régénération ni transformation préalables.

Pourtant, le message de la Croix est clair. Ce message nous dit que nous ne pouvons réellement marcher par l’Esprit que si nous sommes éclairés sur l’œuvre accomplie et surtout sur notre position céleste déjà acquise par le Seigneur Jésus Christ. Je ne peux me mettre réellement en marche que si je m’assieds d’abord en laissant le Seigneur me révéler son œuvre accomplie. J’aime cette expression utilisée par Watchmann-Nee qui dit : le parcours normal d’un chrétien est le suivant : assis, marcher, tenir ferme.

Il faut que je découvre ma richesse en Christ et que je me l’attribue par la Foi afin de me comporter en riche tous les jours. Tout ce que je peux vivre quotidiennement doit tirer sa source de ce qui est déjà accomplie.

Je suis certain que quand le Seigneur commence à nous révéler l’œuvre accomplie par son Fils et surtout par nous révéler notre position céleste en Christ, nous ne chercherons plus qu’une seule et unique chose : laisser le Seigneur régner en nous en nous transformant par le brisement et la mort à soi-même. Ce cheminement me permet de vivre progressivement la parole de l’apôtre Paul dans Galates 2.20 :

« J'ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi »

Toute ma conduite dépend de ma position céleste en Christ. C’est par ce que le Seigneur Jésus Christ nous a englobé dans sa mort et dans sa résurrection que nous pouvons marcher en nouveauté de vie. Nous sommes appelés à vivre en disciples victorieux puisque la victoire est déjà acquise. C’est en réalisant que nous sommes riches que nous pouvons nous comporter comme des personnes riches. Ceci dit, je peux jouer au riche sans l’être réellement.

La Bible nous dit : « Vous êtes morts (c’est déjà fait)… Faites donc mourir ». L’action est le fruit d’une position et non l’inverse :

« 3 Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. 4 Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire.5 Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l'impudicité, l'impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie. » Colossiens 3.3 à 5

Je ne peux ni transformer ma nature aliénée ni servir Dieu ni lui plaire de mes propres forces à moins que je sois éclairé dans mon être intérieur sur l’œuvre accomplie par le Seigneur (sa mort, sa résurrection et son règne) et surtout sur ma position céleste en Lui. Je ne peux porter ma Croix avec une adhésion joyeuse que si je suis éclairé sur son rôle vital pour moi. J’ai besoin que le Seigneur me révèle son œuvre et ma position en lui et avec lui. Plus le Seigneur se révèle à moi, plus j’aspire au brisement de ma nature. Plus je vis mon brisement, plus je suis attentifs au message du Seigneur.

Alors, si je suis chrétien depuis des années et malgré tout, rien n’a changé dans ma vie, j’ai le droit de me remettre en question devant Dieu. Le Seigneur ne m’a pas appelé pour le vivre tout en maintenant mon ancienne vie. Il n’est pas normal que je continue à vivre selon les convoitises du monde tout en se déclarant chrétien depuis des années. Il n’est pas normal non plus que je passe mon temps à lutter durant des années pour changer ma mauvaise nature sans réelle transformation.

Je dépense mon temps et mon énergie à me débattre en oubliant que Dieu m’appelle d’abord à me reposer et à me voir assis en Christ dans les lieux célestes. Si je me vois assis en Christ, je me vois aussi crucifié sur la Croix et je me vois aussi dans le tombeau en Lui et avec Lui. Ce n’est pas un lavage de cerveau mais une position basée sur la Foi que seul Dieu peut animer en moi à condition que je le désire et que je le confesse de tout mon cœur à mon Créateur.

La vie chrétienne ne commence pas par le verbe "marcher"; elle commence par l’expression "être assis". La vie chrétienne ne commence pas par "faire"; elle commence par "c’est déjà fait".

La création de l’humanité à travers Adam a commencé par le repos. Adam est créé le sixième jour, juste avant le septième jour qui est le jour du repos de Dieu. C’est le shabat où Dieu demande à l’Homme de mettre fin à tout effort humain afin de se consacrer à son Créateur. D’ailleurs, durant la création, du premier jour au sixième jour, seul Dieu était à l’œuvre. L’Homme est venu au sixième jour pour jouir du repos du septième jour.

La Vie chrétienne ne commence pas par l’action mais par le repos sur ce qui déjà accompli. Inverser l’ordre divin c’est passer des années et des années à fournir des efforts qui ne mènent à rien sauf à une fatigue physique, morale et spirituelle où des fois l’issus est fatale : il arrive que des frères et sœurs jeunes dans la foi se lassent et finissent même par abandonner leur foi.

Dans mon cheminement personnel je voulais être un chrétien modèle. Je voulais que l’on me reconnaisse ainsi. Je luttais pour me libérer de ma mauvaise conduite. J’étais chrétien tout en suivant les règles du monde. J’étais chrétien et je me comportais comme toute personne ne connaissant pas le Seigneur : je fréquentais les discothèques, je faisais la fête jusqu’à me trouver plusieurs fois en état d’ébriété, je pratiquais le mensonge pour atteindre mes objectifs, j’avais une copine de temps en temps, j’étais doué pour critiquer les autres et j’étais même un bon donneur de leçon. Pourtant, je me disais chrétien !

Je me rappelle que je luttais pour arrêter de fumer et je me cachais pour que des frères et sœurs ne me voient pas fumer. Je me cachais quand j’avais abusé d’alcool, je luttais contre mes mauvaises pensées et pourtant, je participais à des réunions chrétiennes, je répondais favorablement à des invitations pour témoigner de ma foi.

Mes paroles étaient incompatibles avec ma conduite. J’étais capable de citer des versets bibliques et les commenter...et C’est plutard que je me suis rendu compte que mes témoignages dans mon entourage faisaient l’effet inverse. Ma conduite était un justificatif fiable pour remettre en question mes témoignages. Mes paroles étaient un jugement contre moi-même.

Je n’avais pas réalisé que ma vie chrétienne devait commencer par un repos « être assis ». En ouvrant les yeux sur notre position céleste, nous ouvrons les yeux sur notre mauvaise nature. Je ne peux me repentir que si je suis confronté à une autre réalité différente de la mienne, en l’occurrence être confronté à la sainteté divine.

Il a fallu que Dieu me fasse la grâce de m’ouvrir les yeux sur le mensonge dans lequel je vivais. J’ai appris alors que je ne vivais que l’apparence de la Vie chrétienne. J’ai réalisé que j’allais à l’encontre de l’ordre divin. Ce dernier commence par une position assise en me reposant sur ce que le Seigneur a accompli avant de me mettre debout et à marcher pour témoigner de lui et le servir...

Ma première démarche intérieure était de m’agenouiller et demander pardon à Dieu et surtout lui demander de m’éclairer sur l’œuvre accomplie par le Seigneur et surtout sur ma position en Jésus Christ. Je me suis agenouillé non pas suite à un cheminement intellectuel mais grâce à une tristesse intense que je ne peux vous décrire. J’étais dans une situation physique et morale tellement dégradée que je n’osais même pas me présenter à mon travail. J’étais tellement triste et déprimé que j’avais préparé ma lettre de démission pour fuir et changer de milieu et d’environnement.

Mais avec le temps, je me suis rendu compte que c’était une sainte tristesse. Elle m’a poussé à m’arrêter, à m’assoir et à m’agenouiller. Par la grâce de Dieu j’ai réalisé le sens dur verset de 2 Corinthiens 7.10 :

« En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort. »

Ma démarche par la suite était de faire part à un frère en Christ de mon parcours, de mon passé et de mon vécu. C’était une confession sincère. Par la suite, sans me rendre compte, Dieu m’a accordé se grâce en me transformant sur bien des choses et je le remercie tout en faisant attention de ne pas permettre à ma nature de saisir l’occasion pour se glorifier (en s’appuyant sur le témoignage, la nature humaine peut se mettre en avant (1 corinthiens 10.12)).

La Croix du Seigneur est devenue mon obsession car c’est là seul que Dieu est venu à la rencontre de l’humanité en général et à ma rencontre en particulier. C’est là seul que ma communion avec le Seigneur a commencé. C’est là seul que ma nature a été crucifiée et elle doit être maintenue dans cette position afin de la rendre inactive et dépendante de celui qui est le chemin, le Vérité et la Vie.

Mon ancienne nature est clouée à la Croix et ma réelle identité est en Christ et c’est cette nouvelle identité qui est appelée à se manifester tous les jours comme nous le lisons dans un passage de la lettre de l’apôtre Paul aux Colossiens :

« vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. » Colossiens 3.3

Amen

Abdelhak BENADAM (décembre 2010)

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Lectures bibliques

(1) Ephésiens 2. 1 à 9:

1 Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés, 2 dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l'air, de l'esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion. 3 Nous tous aussi, nous étions de leur nombre, et nous vivions autrefois selon les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et de nos pensées, et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres. 4 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, 5 nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ (c'est par grâce que vous êtes sauvés); 6 il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ, 7 afin de montrer dans les siècles à venir l'infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus-Christ. 8 Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. 9 Ce n'est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie.

(2) Colossiens 3.1 à 5:

1 Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d'en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. 2 Affectionnez-vous aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre. 3 Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. 4 Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire. 5 Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l'impudicité, l'impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie.

8 nov. 2010

Pas de Vie chrétienne sans réel brisement

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Lecture biblique : (Jean 12.20 à 26) =

« 20 Quelques Grecs, du nombre de ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête, 21 s'adressèrent à Philippe, de Bethsaïda en Galilée, et lui dirent avec instance : Seigneur, nous voudrions voir Jésus. 22 Philippe alla le dire à André, puis André et Philippe le dirent à Jésus. 23 Jésus leur répondit : L'heure est venue où le Fils de l'homme doit être glorifié. 24 En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. 25 Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. 26 Si quelqu'un me sert, qu'il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, le Père l'honorera. »
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Nous voulons tous voir Jésus. C'est un désir qui part d’un bon pressentiment. Je désire voir le Seigneur. Certainement pas de la même manière que les grecs (Jean 12.21) puisque je ne connais pas le Seigneur physiquement, mais je désire le voir autrement. Peut-être pas avec mes yeux mais je cherche à le sentir, à l’expliquer, à recevoir ses bénédictions dans ma vie, je veux le voir à l’œuvre dans ma vie, je veux qu’il intervienne dans ma vie et surtout pendant les périodes difficiles etc...Et quand je ne vois rien venir, j'ai l'impression que Dieu m'a abandonné ou qu'il est sourd à mes demandes...Le Seigneur devient pour moi une solution, un distributeur de dons et de bénédictions...C'est bien une manière de chercher à voir le Seigneur.
Face à tous ces désirs et ces bonnes intentions, le Seigneur me répond de la même manière qu’il a répondue aux Grecs (en Jean 16.24) : "Pour me Voir au delà de la vision humaine, il faut que le grain de blé tombe en terre et meurt, car s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. »

En clair, le Seigneur me dit : si tu veux me voir et si tu veux me connaitre, tu dois accepter de mourir à ta propre nature. Tu dois accepter le même cheminement que parcourt un grain de blé avant de sortir de terre et donner des fruits.
A travers ce passage, le Seigneur nous met en garde contre le risque de le limiter à nos recherches sensorielles comme sentir sa présence, expérimenter ses interventions dans nos vies, rechercher ses bénédictions....

Toutes ces choses sont bonnes mais elles demeurent des choses. Nous n’avons pas besoins des choses mais de la source de ces choses, c'est-à-dire du Seigneur Jésus Christ.

Au lieu de chercher le Seigneur en tant que personne suffisante, nous sommes souvent éblouis par les choses qui viennent de lui : Je veux plus de foi, plus de paix, plus d'assurance, plus de puissance, plus de patience, plus de joie, plus de force, plus de volonté, plus de dons, plus de moyens plus et toujours plus...et quand le Seigneur ne répond pas, j'ai tendance à insister en pensant qu'en faisant ainsi Dieu finira pas satisfaire mes demandes..Je continue à demander des choses alors que Dieu nous a tout donné en son Fils Jésus Christ. Nous oublions que nous avons tout pleinement en lui :

- « toutes les bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ » (Ephésiens 1:3).

- « car en Lui habite toute la plénitude de la divinité. Vous avez tout pleinement en Lui, qui est le Chef de toute domination et de toute autorité. » (Colossiens 2:9,10).

- « Lui qui n'a pas épargné son propre fils, mais l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas également toutes choses avec Lui ? » (Romains 8:32)?

En fait, nous avons besoin du Seigneur et uniquement du Seigneur car, en ayant le Seigneur, nous réalisons que nous sommes déjà riches et que nous avons tout pleinement en lui. Et l’unique instrument, pour réaliser et découvrir cette richesse, est la Croix.

Nous devons accepter une fois pour toute par la bouche et par le cœur de nous effacer progressivement pour que le Seigneur prenne la place progressivement aussi. C’est le sens du grain de blé : une graine entourée par la coquille externe de son corps physique. Nous sommes la coquille et le Seigneur est cette graine.
Prenons un gland par exemple. Nous tenons une simple graine dans la main. Une fois que la graine est enterrée, elle produira un jour, un arbre. Donc je peux dire que je tiens un arbre dans la main. Cet arbre donnera plusieurs graines qui donneront plusieurs arbres qui formeront une forêt. Alors je peux dire que je tiens une forêt dans la main...

Par la puissance de son brisement et son démantèlement, la simple gaine libère toute sa richesse et c'est ce que Dieu veut faire à travers nous par le biais de la glorieuse Croix de son Fils Jésus Christ.

Depuis le jour de notre décision d'accepter le Seigneur comme Seigneur et Sauveur et en appuyant cette décision par le baptême d'eau (qui est une proclamation devant les Hommes, devant Dieu et devants le diable et devant les puissances célestes de l'œuvre accomplie par le Seigneur et sa victoire accomplie sur le péché, le monde et le diable), Dieu nous a accordé son Fils en entier par le Saint Esprit qui vient habiter dans notre Etre intérieur. C'est un fait non discutable, mais notre rationalité mêlée au mensonge de l'ennemie de nos âmes, essaient de nous faire croire que nous sommes pauvres et que nous n'avons rien reçu encore, alors nous partons dans une quête des choses au lieu de découvrir et connaitre le Seigneur qui est plus que ces choses.

Nous n'avons pas besoins des chose mais de Christ que nous avons déjà en nous et que notre coquille humaine nous empêche d'y accéder. D'où l'indispensable œuvre de brisement de la Croix en nous pour nous libérer de nous même et du mensonge de l'ennemi de nos âmes.

« Watchman Nee (1) avait été invité à aider une sœur qui insistait sur le fait qu'elle avait besoin de plus de patience. Elle expliquait, au frère Watchman Nee, toutes les fois où elle perdait son sang-froid et comment terriblement elle se comportait. Elle a prié et prié pour la patience, mais en vain. Ainsi, elle a demandé au frère Watchman Nee s'il était d'accord pour prier avec elle pour que Dieu lui donne la patience; ainsi, elle ne perdrait plus son sang-froid.
Le frère Watchman Nee lui dit :
- “ je ne peux pas faire cela ”
Étonnée, elle demanda : "pourquoi pas" ?
- “ Parce que je peux vous assurer que Dieu ne répondra pas à votre prière ” a-t-il répondu.
Cette sœur s’est fâchée :
- “ vous voulez dire que Dieu ne répondra pas à ma prière ? ” dit-elle “ suis-je allée si loin qu’il ne m'entendra plus? ”
- “ non, ce n'est pas cela que je veux dire ” répliqua le frère Watchman Nee “ ce que je veux dire, c’est que Dieu ne vous donnera pas plus de patience, parce que vous n'avez aucunement besoin de patience. ”
Maintenant, la femme était presque hors d’elle, en colère :
- “ Que voulez-vous dire par n'avoir aucun besoin de la patience ? Je perds toujours mon sang-froid et j'agis d'une façon des plus regrettables. Comment pouvez-vous me dire : vous n'avez pas besoin de patience ? ”
- “ Chère sœur ” a-t-il calmement répondu, “ ce n'est pas la patience dont vous avez besoin; c'est de Christ. ” »

Tout ce dont nous avons besoin est en Christ, et Christ est en nous. Nous n'avons pas besoin de chercher Dieu pour avoir un peu de patience où un peu de foi... Nous devons réaliser que nous sommes complets en Christ, et demander à Dieu de nous humilier et surtout de nous briser, pour que Christ soit ma patience, et que Christ soit ma foi, et que Christ soit ma justice, etc...

Nous avons déjà toutes bénédictions spirituelles en Christ, mais cette vie est emprisonnée dans notre coquille et tant que nous ne nous disposons pas à laisser le Seigneur casser et concasser cette coquille nous n’accéderons jamais à cette Vie chrétienne intime telle que Dieu veut que nous la vivions. C’est cela porter sa Croix tous les jours.

Il faut accepter de mourir à soi-même pour vivre en Christ (ou plutôt, pour que Christ vive en nous).

En tant que chrétiens disciples de Jésus-Christ, notre besoin fondamental n’est pas plus de puissance, plus de paix, plus de foi, plus de choses... mais plus de brisement. Le brisement libère tout naturellement la richesse que Dieu nous a déjà accordée par grâce en son Fils Jésus Christ.

Tous les chrétiens brisés manifestent, par la suite, peu de leur moi et beaucoup de Christ, à l’instar de l’apôtre Paul dans Galates 2.20 : « J'ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi ».

Dieu doit travailler longtemps et durement avec moi pour m’emmener à cet endroit, mais quel jour glorieux quand enfin, je peux finalement Lui soumettre tout. Quelle joie que de regarder en arrière et de considérer tout ce à travers quoi le Seigneur m’a menés pour réaliser son but et cela dans les bons et surtout dans les mauvais moments, et de contempler la bonté de Dieu à travers sa sévérité et surtout à travers les épreuves qu’il a permise et qu’il continue à permettre dans ma vie.

La Croix représente le principe du brisement dont nous avons besoins à titre individuel et à titre collectif. Sans l'œuvre de la Croix dans ma vie d'une manière continuelle, je n'accéderai jamais et au grand jamais à la vie chrétienne que Dieu désire.

Pour illustrer la richesse que nous avons en Christ, prenons le passage de Marc 14.3 qui nous parle du vase d’albâtre:
« Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, une femme entra, pendant qu'il se trouvait à table. Elle tenait un vase d'albâtre, qui renfermait un parfum de nard pur de grand prix; et, ayant rompu le vase, elle répandit le parfum sur la tête de Jésus. » (Marc 14:3)

Nous sommes des vases et le Seigneur correspond au parfum qui ne cherche qu'à se libérer. Nous avons déjà toutes bénédictions spirituelles en Christ, mais cette vie est pour la plupart emprisonnée dans le vase d'albâtre. Nous aimons le vase d'albâtre davantage que le parfum, mais nous ne pouvons pas avoir le parfum sans casser le vase.

L'œuvre de la Croix dans notre vie est l'unique moyen de suivre et servir Dieu. Il n y en a pas d'autre car dans le cas contraire je crains que le Seigneur me dise un jour, malgré mes bonnes intentions : retires toi de moi car je ne t'ai pas connu. Ce sont ces terribles mots que nous lisons dans le passage biblique en Matthieu 7. 17 à 23 :

« 17 Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. 18 Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. 19 Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. 20 C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. 21 Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. 22 Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé par ton nom ? n'avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? 23 Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité. », Amen.

Abdelhak (novembre 2010)

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(1) « Watchman (Sentinelle en français) Nee est né à Swatow, en Chine, dans la province de Fukien, en 1903. Il se convertit en 1920 à l'âge de 17 ans. Dès le début, sa consécration au Seigneur fut entière. A 18 ans, il rencontra Mlle M. E. Barber, une missionnaire indépendante envoyée par la chapelle de Surrey, qui lui prêta de la littérature chrétienne: c'est ainsi que Nee fit connaissance avec les classiques chrétiens. Il commença à écrire la même année. En plus de la Bible, il lisait énormément, surtout les livres des mystiques chrétiens (il traduisit Le Petit Livre de Prière de Mme Guyon en chinois). Il lisait Andrew Murray, Robert Govett, G. H. Pember, D. M. Panton, G. H. Lang, J. Penn-Lewis et beaucoup d'autres. Il possédait une grande collection des écrits des "Frères" (J. N. Darby, W. Kelly, C. H. Mackintosh…), mais lisait également des études bibliques, des biographies, et connaissait bien l'Histoire de l'Eglise. Durant les trente années que dura son ministère, il parcourut une grande partie la Chine pour annoncer l'Évangile, fondant un peu partout des Églises locales, indépendantes des missions étrangères, connues en Occident sous le nom d'églises du « Petit troupeau. Watchman Nee publia une abondante littérature pour l’évangélisation, l’édification des chrétiens et la formation des pasteurs ; certains livres, tirés de ses conférences, sont toujours édités dans de nombreuses langues et rencontrent le même succès dans les milieux chrétiens évangéliques. À l’arrivée des communistes au pouvoir en Chine, les chrétiens furent sévèrement persécutés et Watchmann Nee fut arrêté en 1952. Condamné à vingt années d'emprisonnement en juin 1956, il décéda dans un camp de travail en mai 1972. »

4 oct. 2010

LE MYSTERE CACHE DU MARIAGE

Message partagé lors d'une cérémonie de mariage
(Mariage d'Ammar et de Béatrice) en septembre 2010



Il est agréable de partager la joie et le bonheur des autres et quand cette joie concerne un événement aussi noble que le mariage, cette joie devient un honneur.

Mon humble désir est de partager, en quelques minutes, avec vous l’information invisible mais du moins éternelle qui se cache derrière l’acte civil qui s’appelle « Mariage ».

En effet, le mariage demeure un mystère au point que les mots ne suffisent pas pour le définir. Certes nous avons la joie de célébrer votre Union cher Ammar et chère Béatrice, mais derrière votre Union une réalité éternelle ne cherche qu’une chose : se révéler à nous.

Si je dois prendre un exemple pour illustrer mes propos, je dirai que la célébration de votre Union correspond à l’effet du vent sur les feuilles des arbres. Vous êtes une information visible, perceptible comme les feuilles des arbres, mais si les feuilles des arbres bougent c’est sous l’effet d’une réalité invisible que l’œil ne voit pas, je veux dire par-là, le vent.

C’est pourquoi, nous allons nous efforcer d’atteindre une bribe de cette réalité qui se cache derrière votre Union. Nous allons chercher d’atteindre le message invisible au-delà de la joie légitime que procure votre mariage.

Pour mener à bien notre tache, nous allons faire appel à la parole de Dieu à travers les écritures saintes, et par la même occasion, je vais questionner la culture qui peint ces écritures saintes, vous avez certainement deviné que je parle de la Bible et de la culture hébraïque.

Je ne vous apprends rien quand je vous dis que la Bible correspond à une révélation progressive qui a germé au sein d’un peuple élu. En effet, la Bible a été écrite dans la culture hébraïque par des personnages issus de cette culture hormis Saint Luc, mais qui était très proche de cette culture.

Cher Ammar, chère Béatrice,
Le mariage est un ouvrage qui se construit sur du roc et qui se consolide dans l’amour. Et bien figurez-vous que vous avez déjà en vous ces deux préalables :

En effet, ton prénom Ammar, ne veut-il pas dire « Bâtisseur » et ton prénom Béatrice, n’évoque t-il pas l’amour absolu, ne veut-il pas dire « celle qui apporte le bonheur ».

Vous voyez cher Ammar et chère Béatrice, vous avez déjà les ingrédients pour construire et consolider cette Union qui n’est pas uniquement un aboutissement mais un voyage que vous allez explorer ensemble.

Le grand apôtre Paul disait que le mariage est un mystère que nous ne pouvons pas cerner complètement tellement il englobe des informations que les mots ne suffisent pas à définir et à expliquer. Le mariage est un mystère à un tel point que l’apôtre Paul le compare à l’Union entre Christ et son Eglise.

Lisons ce passage qui se trouve dans l’épitre aux éphésiens :

Ephésiens 5: 25 à 33
« 25 Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l'Église, et s'est livré lui-même pour elle, 26 afin de la sanctifier par la parole, après l'avoir purifiée par le baptême d'eau, 27 afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. 28 C'est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s'aime lui-même. 29 Car jamais personne n'a haï sa propre chair ; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l'Église, 30 parce que nous sommes membres de son corps. 31 C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. 32 Ce mystère est grand ; je dis cela par rapport à Christ et à l'Église.
33 Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari. »

En quelques minutes, il nous est impossible de scruter et développer ce mystère, mais nous allons nous efforcer d’explorer quelques vérités qui nous permettront de mesurer la richesse que véhicule le mariage tel que nous le célébrons aujourd’hui. Et surtout d’approcher la comparaison qui est faite entre le mariage d’un homme et d’une femme et la Communion entre Christ et l’Eglise.

Alors je vous invite à effectuer un voyage à travers la Bible pour atteindre le livre de la Genèse.

Le mystère de l’Union par le lien du mariage commence dès la création de l’humanité avec l’émergence d’Adam et d’Eve. Alors nous allons prendre comme première référence le passage du livre de la Genèse :

Genèse 1 :26 à 27
« 26 Puis Dieu dit : Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. 27 Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme. »

La première remarque qui s’impose c’est que l’Union entre l’homme et la femme est présente dès la création de l’humanité. L’homme et la femme sont créés unis (relisons le verset 27).

Il faut préciser que dans la langue d’origine (l’hébreu), l’expression « homme » désigne l’humanité (l’Adam) et non pas l’homme masculin. Il faut lire ce verset autrement :

« Dieu créa l l’Etre humain (l’Adam) à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme »

Dès le lancement du projet divin, l’Etre humain est créé en quelque sorte androgyne et il est destiné à revêtir l’image de son Créateur.

Vous voyez cher Ammar, chère Béatrice, votre union est un rappel du projet de Dieu pour sa création. L’union par le mariage est une réalité inhérente à la création de la race humaine.

L’Etre humain est créé dans une union totale mais pour donner une existence à chacun, Dieu effectua une séparation entre l’homme et la femme. Une séparation par amour pour que chacun des deux parties se sente exister.

Au passage, je précise que toute la création est régie par le principe de séparation. Dieu créé en séparant et si vous lisez le livre de la Genèse, vous verrez que ce principe est très présent. D’ailleurs, la mère ne donne t-elle pas naissance à son enfant par un acte de séparation ?

La séparation de l’homme et de la femme est un acte d’amour pour que chacun se sente exister et surtout pour que chacun réalise son besoin de l’autre. Mais la séparation est pour un temps car. Par le lien de mariage, l’homme et la femme se retrouvent à nouveau, mais cette fois-ci, ils vont saisir ce que c’est que "aimer" car ils auront expérimenté la séparation.

Lisons un autre passage du livre de la Genèse :

Genèse 2 :18 à 24
« 18 L'Éternel Dieu dit : Il n'est pas bon que l'homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui. 19 L'Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les fit venir vers l'homme, pour voir comment il les appellerait, et afin que tout être vivant portât le nom que lui donnerait l'homme. 20 Et l'homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs ; mais, pour l'homme, il ne trouva point d'aide semblable à lui. 21 Alors l'Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l'homme , qui s'endormit ; il prit une de ses côtes, et referma la chair à sa place. 22 L'Éternel Dieu forma une femme de la côte qu'il avait prise de l'homme , et il l'amena vers l'homme. 23 Et l'homme dit : Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair ! on l'appellera femme, parce qu'elle a été prise de l'homme.
24 C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. »

Pour que l’homme et la femme réalisent leur besoin l’un de l’autre et surtout vivre un véritable amour, Dieu les a fait exister par une séparation. La séparation opérée par Dieu à l’origine de l’humanité engendre un amour de l’un vers l’autre et aboutit à un lien sacré instauré par Dieu : le lien du mariage.

Par le mariage, deux Etres s’unissent. Deux moitiés, en se complétant, forment une seule Entité. Le désir de l’autre n’est en fait que l’aspiration à la partie manquante de nous-mêmes. La Bible parle d’une seule chair quand elle évoque le mariage.

Le mariage n’est pas un partenariat ni une cohabitation, mais c’est la réalisation d’une unité qui dépasse le cadre humain car elle est aussi et surtout spirituelle. Ce lien existe au plus profond de la nature humaine. De même que mon enfant est un peu moi-même, mon conjoint devient par le mariage une partie de moi-même.

Par ce lien cher Ammar et chère Béatrice, vous ne serez jamais isolés.

J’apporte tout de même une précision qui me parait importante. On parle généralement de la côte d’Adam comme origine de la femme. Au regard du texte biblique, le terme traduit par « côte » reste ambigu, car il peut aussi signifier « côté ». Le mot tséla rendu par « côte » peut signifier également « côté » comme dans Exode 26 : 20, où le même terme est utilisé pour décrire un côté du sanctuaire : «Tu feras vingt planches pour le second côté du tabernacle, le côté du nord,».

Par le lien du mariage, le mari et l’épouse forment deux cotés qui se complètent. L’homme et la femme sont deux moitiés de l’humanité et par leur lien, ils donnent un sens à l’existence même de cette humanité.

Par le lien du mariage, le mari et l’époux sont considérés comme deux coté du sanctuaire, autrement dit, à travers votre Union cher Ammar, chère Béatrice, Dieu veut construire son tabernacle. Il veut utiliser votre Union pour établir sa demeure.

Une citation hébraïque nous dit que les mariages sont écrits au ciel (talmud – Genèse Rabah Vème siècle).

En effet, le mariage est un acte d’union sacrée qui élève l’homme et la femme vers l’Unité avec Dieu. En disant cela, je mesure bien mes mots. La présence du plan de Dieu pour l’humanité réside en l’Adam d’origine (c'est-à-dire l’Adam avant la séparation..).

En effet, Adam est composé de trois lettres hébraïques Aleph, Daleth et Mime (en hébreu, comme en arabe, les voyelles ne se comptent pas dans l’alphabet). Ces trois lettres (A, D et M) annoncent le plan de Dieu pour l’humanité. En consultant l'exégèse rabbinique nous découvrons que ces trois lettres font référence à Abraham, David et le Messie.

En plus, le mot « Chair » pour dire « l’homme et la femme forment une seule chair » se dit en hébreu (comme en arabe) « bashar » et c’est un mot qui veut dire aussi « Bonne nouvelle ».

Cher Ammar, Chère Béatrice, par votre mariage, vous nous rappelez que Dieu en créant l’être humain, l’a doté de toutes les capacités qui le mènent vers une Communion avec son Créateur à travers le Messie, Jésus Christ. C’est une bonne nouvelle n’est ce pas ?

Effectivement, l’apôtre Paul a raison de dire que le mariage recèle bien des secrets..

L’Homme possède toutes les capacités d'atteindre sa véritable identité qui le réconcilie avec son Créateur et qui le mène au meilleur de lui-même.

Revenons à notre lecture biblique et au verset 24 du chapitre 2 du livre de la Genèse :

« 24 C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. »

Le mariage est une occasion de joie, mais une joie qui exige un sacrifice. En France, j’ai entendu parler d’une habitude que je ne partage pas du tout mais qui va nous éclairer dans le sens et non pas dans les faits : On parle d’enterrer sa vie de jeune garçon ou de jeune fille avant le mariage.

Et bien justement, pour faire Un, c'est-à-dire vivre une communion avec la personne qui partagera notre vie, le marié et la mariée doivent enterrer leur vie d’avant.

Leurs priorités se trouvent désormais au sein du couple qui ne fait qu’un seul Etre. Il ne peut y avoir de véritable Union sans coupure avec les principes qui régissent la vie d'avant le mariage. Les habitudes, les priorités, les attitudes, mode de vie…doivent changer d'orientation: c’est une mort à soi-même.

Le mariage est une nouvelle alliance qui abolie l'ancienne alliance. L’ancienne alliance c'est la vie d'avant le mariage et la nouvelle alliance c'est l'attachement à son époux et à son épouse. C'est en quelques sortes le sens des alliances que vous portez.

L’expression quitter son père et sa mère ne se limite pas à une lecture littérale car elle possède un double sens :

Par le mariage l'enfant vole de ses propres ailes pour fonder une famille qui sera l'un des piliers de la société. Cette séparation est à la fois une joie pour les parents mais aussi un déchirement. Mais le sens le plus profond de cette phrase, veut nous dire aussi, qu'il faut être prêt à sacrifier ce qu’il y a de plus cher pour vivre une nouvelle vie, à travers l’Union sacrée du mariage.

Le degré d’attachement à son époux ou à son épouse dépend du degré du brisement et de la mort à son ancienne vie. Ainsi le brisement et l’attachement de l’un envers l’autre font cheminer le couple vers une communion de plus en plus forte et de plus en plus profonde.

QUITTER, S’ATTACHER, DEVENIR

L’avenir du couple dépend du degré de renoncement à soi-même et surtout de l’amour qui unit le mari et l’épouse.

Oui, l’apôtre Paul a raison et mille fois raison, le mariage est un mystère qui renferme presque toute la pensée divine. Le mariage, cher Ammar, chère Béatrice est la retranscription vivante de l’amour de Dieu pour nous, les humains.

S’il existe une réalité d’amour terrestre, humaine, véhiculée par le mariage, il existe aussi une réalité divine, céleste véhiculée par la communion de Dieu avec nous à travers Jésus Christ, le Fils unique de Dieu.

Bien entendu, en disant Fils de Dieu, vous avez bien compris que je ne fais pas référence à une filiation biologique mais plutôt à une filiation spirituelle.

Bien entendu qu’humainement Jésus Christ est le Fils de Marie (Myriam) mais spirituellement, il est le Fils de Dieu Créateur. Un Dieu qui a prouvé son amour envers nous en se donnant le premier car l'amour véritable est un don de soi.

Dieu en se donnant à travers son Fils unique Jésus-Christ nous appelle à nous donner à notre tour pour pouvoir accéder et vivre cette communion avec lui, une communion voulue de toute éternité.

A travers votre mariage cher Ammar et chère Béatrice, vous nous rappelez que nous sommes justement créés pour revêtir l’image de celui qui nous a créé et le seul qui est l’image visible du Dieu invisible est bien c’est celui qui a quitté ses privilèges, c’est celui qui quitté son Père divin, c'est celui qui s’est humilié jusqu’à épouser notre nature humaine, Je fais référence bien entendu à Jésus Christ.

Colossiens 1 : 12 à 15
« 12 Rendez grâces au Père, qui vous a rendus capables d'avoir part à l'héritage des saints dans la lumière, 13 qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transporté dans le royaume du Fils de son amour, 14 en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés. 15 Il est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. »

Nous ne sommes pas uniquement des êtres biologiques, nous ne sommes pas uniquement des êtres neurochimiques. Nous ne sommes pas uniquement ce que nous pensons être ni ce que les autres pensent de nous. Nous sommes surtout ce que Dieu pense de nous.

Nous sommes des personnes créées pour rencontrer notre Créateur. Il est regrettable et misérable que de se contenter d'une image limitée de nous même. Nous sommes appelés à titre individuel à revêtir l'image de Dieu à travers son Fils unique Jésus-Christ. C'est un mariage entre l'humanité et son Créateur.

A la différence des animaux, nous avons le souffle de Dieu qui ne cherche qu’une chose, nous rendre apte à recevoir l’Esprit de Dieu afin de faire partie de la famille de Dieu qu’on appelle Eglise.

Cher Ammar, Chère Béatrice, le mariage est le reflet visible de la communion spirituelle que Dieu désire opérer en nous et à travers nous. N'est ce pas un glorieux projet de Dieu pour l'humanité ?

Nous sommes appelés à connaitre notre Créateur. Cette connaissance ne peut jamais et au grand jamais s’effectuer par nos capacités intellectuelles. Même nos meilleures intentions ne nous permettront pas de connaitre Dieu notre Créateur car nous sommes humainement limités.

Nous ne pouvons connaitre notre Créateur que s'il se fait connaitre le premier. Et bien, la bonne nouvelle c'est qu'il s'est fait connaitre à nous à travers le Seigneur Jésus-Christ qui s’est rendu accessible à nous en épousant notre nature humaine.

Le Seigneur ne s'est pas arrêté là, car il a porté notre nature humaine aliénée et rebelle pour la briser et la faire mourir avec lui et en contre partie il nous propose sa propre vie à travers sa résurrection. Cette formidable réalité est accessible à nous à travers un instrument divin que nous avons tous en nous en tant qu'Etre humain, je veux dire par-là, la Foi.

Dieu, veut faire de nous sa demeure. Dieu ne cherche qu'une chose, s'unir à nous à travers son Esprit Saint. Dieu veut se faire connaitre à nous et il nous demande d'adhérer à cette communion en lui ouvrant l'accès à notre Etre intérieur.

Je m’arrête tout de même sur le mot connaissance (j'ai parlé de la connaissance de Dieu) : Le verbe « connaitre » est l'expression utilisée dans la Bible pour parler de la communion entre l’homme et la femme :

« Et Adam connut sa femme Eve, et elle conçut un enfant » Genèse 4.1

De même que de l’Union d’un homme et d’une femme jaillit la vie à travers l’enfant qui nait, de l’Union de l’Homme et de son Dieu à travers le Seigneur Jésus-Christ jaillit la vie Eternelle :

« Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. » Jean 3.16

La traduction littérale du mot « connaissance » est naitre-avec. Le mot « Connaissance », pour les linguistes, peut être écrit « Co-naissance ».

Cher Ammar, chère Béatrice, Comme votre mariage est une naissance à une nouvelle vie. La Foi en Dieu à travers le sacrifice du Seigneur Jésus-Christ est une naissance à une nouvelle vie aussi. C’est une vie progressive de communion avec Le Créateur dans l’Esprit.

L’humanité est appelée à une naissance à une nouvelle vie afin de découvrir et réaliser que nous sommes plus que nous pensons être. Nous sommes des personnes destinées à revêtir l’image de Dieu. Cette image nous est accessible car nous avons un modèle qui s’appelle Jésus Christ (Yessouah al Massih).

Vous avez bien compris à présent que le mariage dépasse le cadre d’une déclaration devant l’officier d’état civil car il n’est pas une simple cohabitation où chacun doit tolérer l’autre, non, il est le fondement même de la société, il est l’image visible et vivante du projet de Dieu pour l’humanité.

Effectivement, votre mariage cher Ammar, chère Béatrice, est une alliance où vous vous unissez à vie pour le meilleur et pour le pire. Une alliance basée sur l’amour qui exige un don de soi comme l’amour manifesté par Dieu envers nous à travers le Seigneur Jésus-Christ qui s’est identifié à notre nature humaine afin de la crucifier et la remplacer par sa propre nature.

Cher Ammar, chère Béatrice, par votre mariage, vous nous avez permis de passer derrière le miroir pour accéder au message divin qui représente la facette spirituelle du mariage tel que Dieu l’a instauré. C'est-à-dire, l’Union d’amour entre Dieu et nous à travers le Seigneur Jésus-Christ.

Que Dieu bénisse votre union et qu’il vous révèle les secrets de cette Union à travers votre mariage et mon plus profond désir est qu’il vous révèle les secrets de son Union qu’il désire établir avec vous et à travers vous pour l’éternité. Amen

(Abdelhak)

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1 2 3 4 Il faut lire l’homme dans le sens l’Adam (l’Humanité)

1 il ne faut pas que l’homme et la femme se sentent seuls…
2 c’est l’Homme (male et femelle) non séparé encore…
3 Le profond sommeil est tombé sur l’Homme (l’Adam - mal et femelle - avant sa séparation)…
4 La femme est prise de l’Homme (de l’Adam, c'est-à-dire l’humanité)…

5 sept. 2010

Dieu ne se satisfait que de lui même, alors...

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(Lecture biblique: Hébreux chap. 10 verset 1 à 12)

En scrutant les écritures en général et le passage de la lettre aux hébreux nous réalisons que Dieu ne se satisfait que de lui-même. Je ne pourrai jamais satisfaire Dieu, même avec les meilleures intentions du monde. Si je crois que je peux le satisfaire voire lui plaire et bien, je me trompe et je me mens, et c’est pourquoi, Dieu a crucifié avec et en Christ ma nature humaine avec ses mauvais cotés et ses bons cotés aussi.

Dieu ne se satisfait que de son Fils Jésus Christ. Les meilleurs sacrifices ne servent à rien, y compris mes bonnes intentions qui finissent tôt ou tard par trouver leurs limites.

Dieu ne veut voir que son Fils à travers nous à titre individuel et à travers l’Eglise à titre collectif. Dieu est tellement saint qu’il ne veut voir que son Fils Jésus Christ qui nous a justifié. Tout ce qui ne provient pas de son Fils est inutile et même une entrave à sa volonté.

Ce n'est pas pour rien que le Seigneur a payé le prix à travers son œuvre d’amour accomplie sur la Croix.

Cette sainte Croix (et je ne parle pas du signe mais de son message et de la réalité qu'elle cache) doit faire son œuvre en nous par un brisement de notre nature qui laisse simultanément et progressivement Christ se refléter à travers nous. Et cela, aucun effort humain ne peut le réaliser. Les meilleures intentions du monde et les meilleures activités du monde ne me feront pas avancer dans ma vie chrétienne, au meilleur des cas, elles me font vivre une paix passagère et un semblant de vie chrétienne qui manque de racines profondes et à la moindre épreuve je vacille…

La vie chrétienne se vit par la foi en l’œuvre accomplie par notre Seigneur Jésus Christ qui est le seul à pouvoir plaire, honorer et satisfaire Dieu le Créateur. Comme la parole de Dieu le dit clairement : Tout doit venir de Christ, par Christ et pour Christ notre Seigneur

Je ne peux avancer qu’après m’être assis et reposé sur le Seigneur et surtout sur ce qu’il a accomplit à ma place. Le Seigneur ne m’appelle pas à marcher mais d’abord à m’assoir et lui demander de se révéler à moi.

Ce sont les fruits de cette révélation progressive qui me font marcher et vivre ma vie chrétienne et non l’inverse. Faire autrement c’est laisser ma nature me guider à travers mes efforts humains que le Seigneur a d’ailleurs crucifiés. Me confier en moi-même c’est dépendre de ma propre volonté et de mes sensations qui peuvent paraitre bonnes et pourtant elles entravent la volonté de Dieu puisqu’elles ne sont ni régénérées ni sanctifiées, et surtout qu’elles ne proviennent pas de celui qui est le seul apte à plaire à Dieu, Jésus Christ.

Dire qu’il faut d’abord se reposer c’est assimiler et intégrer en mon être intérieur l’œuvre accomplie du Seigneur Jésus Christ. Assimiler non pas par ma tête et mon savoir mais par une révélation profonde qui s’adresse d’abord à mon être intérieur qui est créé justement par Dieu pour recevoir sa révélation. C’est tout simplement par la foi que je me repose sur ce qui est accompli d’une manière totale et définitive et si je manque de foi (entre guillemets), je n’ai qu’à demander à Dieu de l’animer en moi car, en fait, la foi n’est pas perdue, mais elle est souvent masquée par mes préjugés et mon raisonnement.

Je dois me reposer sur le Seigneur et dans le Seigneur car Il a tout accompli et il ne me demande rien d’autre que de laisser cette œuvre se révéler en moi et agir en moi. C’est là où commence la soumission à Dieu.

Je reconnais que c’est insensé que de tenir de tels raisonnements, et pourtant c’est le message que véhicule la Croix que l’apôtre Paul reconnait comme une folie pour la logique humaine (1 corinthiens 1.18). Il suffit de croire seulement et louer Dieu pour son œuvre complète. Comme le dit si bien le psaume 106 : 12 : (Et ils crurent à ses paroles, Ils chantèrent ses louanges)

Lisons deux passages très riches de la parole de Dieu qui nous rappelle l'Œuvre accomplie du Seigneur Jésus Christ ainsi que notre participation et notre identification à cette Œuvre:

- 2 Corinthiens 5 : 14 et 15
- Romains 6 : 3-11

Abdelhak

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Pour compléter notre échange, voici quelques extraits du livre de Watchman Nee ( La vie chrétienne normale ) :

« Notre mort avec Christ est un fait accompli
…………………….
Aucun de nous ne saurait progresser spirituellement sans comprendre cela, De même que nous ne pouvons être justifiés si nous n’avons pas vu qu’il a porté nos péchés sur la croix, ainsi nous ne pourrons réaliser la sanctification si nous n’avons pas vu qu’il nous a porté, nous, sur la croix.
Non seulement nos péchés ont été mis sur lui, mais nous avons-nous même, été mis en lui.

Comment avez-vous reçu le pardon ? Vous avez compris que le Seigneur Jésus était mort comme votre substitut, qu’il avait pris sur lui vos péchés, et que son sang a été versé pour vous laver de votre souillure.
Lorsque vous avez vu que tous vos péchés avaient été effacés sur la croix, qu’avez-vous fait ? Avez-vous dit : « Seigneur Jésus, je te prie, viens mourir pour mes péchés » ? non, vous ne lui avez rien demandé ; vous avez simplement remercié le Seigneur. Vous ne l’avez pas supplié de venir mourir pour vous, car vous aviez compris qu’il l’avait déjà fait.

Or, ce qui est vrai de votre pardon est vari aussi de votre délivrance. L’œuvre est accomplie. Il ne s’agit plus de demander, mais seulement de le louer. Dieu nous a tous mis en Christ, de sorte que lorsque Christ a été crucifié, nous avons été crucifiés, nous aussi.
Tout ce qui vous reste à faire, c’est de louer le Seigneur de ce que, quand Christ est mort, vous êtes mort, vous aussi vous êtes mort en lui. Louez-le pour cela, et vivez à cette lumière ! (Psaumes 106 :12)

Croyez-vous en la mort de Christ ? Naturellement, vous y croyez, Eh bien, cette même écriture qui dit qu’il est mort pour nous, dit aussi que nous sommes morts avec lui.

- Romains 5 :8 : « Christ est mort pour vous » c’est la première déclaration, et elle est bien nette ; mais les suivantes le seraient-elles moins ?

- Romains 6 :6 « Notre vieil homme a été crucifié avec Christ »

- Romains 6 :8 « Nous sommes morts avec Christ »
Que le Seigneur soit loué ! Lorsqu’il mourut sur la croix, je suis mort avec lui. Non seulement il mourut à ma place, mais il m’a porté avec lui à la croix, de sorte que, lorsqu’il mourut, je mourus aussi.
Et si je crois à la mort du seigneur Jésus, je peux croire à ma propre mort avec autant de certitude que je crois à la sienne.
Pourquoi croyez-vous que le Seigneur est mort ? Sur quoi fondez-vous cette foi ? Est-ce parce que vous sentez qu’il est mort ? Non, vous ne l’avez jamais senti. Vous le croyez parce que la parole de Dieu vous le dit.

Lorsque le Seigneur a été crucifié, 2 brigands ont été crucifiés avec lui. Vous ne doutez pas non plus qu’ils ont été crucifiés avec lui, parce que les écritures le disent clairement.
Vous croyez à la mort du Seigneur Jésus, et vous croyez à la mort des 2 brigands avec lui. Alors qu’en est-il de votre propre mort ? Votre crucifixion est plus intimement liée à la sienne que la leur.
Ils ont été crucifiés en même temps que le seigneur, mais sur des croix différentes, tandis que vous avez été crucifié avec lui, sur la même croix, car vous étiez en lui lorsqu’i est mort. Comment pouvez-vous le savoir ? Vous pouvez le savoir parce que Dieu l’a dit, et que c’est une raison suffisante. Cela ne dépend point de vos sentiments.

Si vous sentez que Christ est mort, il est mort et si vous ne sentez pas qu’il est mort, il est mort. Si vous sentez que vous êtes mort, vous êtes mort ; et si vous ne sentez pas que vous soyez mort, vous êtes cependant, et tout aussi sûrement, mort. Ce sont des faits d’ordre divin.
Que Christ soit mort, c’est un fait ; que les 2 brigands soient morts, c’est un fait, et que vous soyez mort, c’est un fait aussi.
Laissez-moi vous le dire : « vous êtes mort ! » C’en est fait de vous-même ! Vous avez été mis de côté.
Ce « moi » dont vous avez horreur est sur la croix en Christ. Et « celui qui est mort est libéré du péché » (Romains 6 :7). C’est cela l’évangile pour les Chrétiens.

Nous n’arriverons jamais à réaliser notre crucifixion par notre volonté ni par nos efforts, mais seulement en acceptant ce que le Seigneur Jésus a fait sur la croix. Il faut que nos yeux soient ouverts sur l’œuvre accomplie au calvaire.
………………………………….
Vous recevez la délivrance du péché de la même manière que vous recevez le pardon des péchés.
Car les voies de Dieu, pour nous délivrer du péché, sont entièrement différentes des voies de l’homme.
La voie de l’homme consiste à supprimer le péché en cherchant à le vaincre ; la voie de Dieu consiste à mettre de côté le pécheur.

Beaucoup de Chrétiens se lamentent sur leur faiblesse, pensant que, s’ils étaient plus forts, tout serait bien.
L’idée que nous ne pouvons pas vivre une vie sainte à cause de notre faiblesse, et que quelque chose de plus nous est demandé, conduit tout naturellement à cette fausse conception du moyen de délivrance.
Si nous sommes préoccupés par la puissance du péché et par notre incapacité à la surmonter, nous en concluons naturellement que, pour remporter la victoire sur le péché, il nous fat avoir plus de force. « Si seulement j’étais plus fort, disons-nous, je pourrais surmonter mes violent accès de colère », et nous demandons au Seigneur de nous fortifier, afin que nous puissions contrôler nos réactions.

Mais cela est une grave erreur, ce n’est pas le christianisme. Les moyens par lesquels Dieu nous délivre du péché ne consistent pas à nous rendre de plus en plus forts, mais à nous rendre de plus en plus faibles.
C’est sûrement une manière plutôt singulière de nous amener à la victoire, diriez-vous, mais c’est le chemin de Dieu.
Dieu nous affranchit du pouvoir du péché, non pas en fortifiant notre vieil homme, mais en le crucifiant, non pas en l’aidant à arriver à quelque chose, mais en le mettant hors d’action.

Vous avez peut-être essayé durant des années, mais en vain, d’exercer un contrôle sur vous-même, et peut être est-ce encore votre expérience aujourd’hui ; mais le jour où vous verrez la vérité, vous reconnaîtrez que vous êtes totalement impuissant pour arriver au résultat désiré, mais aussi que Dieu, en vous mettant de côté, a tout accompli. Une telle révélation met fin à tout effort humain et personnel. »

WATCHMANN NEE ( La Vie chrétienne normale)

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Qui est Watchman Nee ?

Watchman Nee (dont le nom chinois est Nee Shu-tsu) (1903-1972) se convertit à l'âge de 17 ans. Dès le commencement, sa consécration au Seigneur fut sans réserve. A l'âge de 18 ans, il rencontra Mademoiselle M.E. Barber, une missionnaire indépendante Norvégienne qui allait avoir une influence significative sur Watchman Nee, premièrement par ses conseils spirituels pleins de maturité et deuxièmement en lui faisant découvrir la meilleure littérature chrétienne et en lui prêtant des ouvrages chrétiens classiques. Watchman Nee fut un étudiant studieux de la Bible. Son désir de voir et de faire la volonté et les désirs de Dieu le conduisit à avoir un ministère enraciné dans la Bible.
Le ministère de Watchman Nee dura environ trente années. Il fut l'instrument divinement choisi au moyen duquel des centaines d'églises furent implantées et entourées de soins bienveillants, non seulement en Chine mais également dans tout l'Extrême-Orient. Sa compréhension de la vie chrétienne et de l'expression de l'Eglise était aussi proche que possible de la révélation biblique. Il suffit pour s'en convaincre de lire des livres tels que La Vie Chrétienne Normale et La Vie Normale de l'Eglise. Il fut aidé dans son travail par des co-ouvriers doués comme Stephen Kaung, Faithful Luke, Simon Meek, James Chen et d'autres qui veillèrent soigneusement à ce que l'œuvre soit fortifiée à travers un riche ministère. Watchman Nee fut arrêté et emprisonné par les Communistes en 1952. Il ne fut jamais relâché et mourut en prison en 1972.

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Références bibliques :

2 Corinthiens 5 : 14 et 15
14 Car l'amour de Christ nous presse, parce que nous estimons que, si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts ; 15 et qu'il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux.

Romains 6 : 3-11
3 Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés ?
4 Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie.
5 En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection,
6 sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché ;
7 car celui qui est mort est libre du péché.
8 Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui,
9 sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus ; la mort n'a plus de pouvoir sur lui.
10 Car il est mort, et c'est pour le péché qu'il est mort une fois pour toutes ; il est revenu à la vie, et c'est pour Dieu qu'il vit.
11 Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus Christ.

Hébreux 10 : 1 à 12
1 En effet, la loi, qui possède une ombre des biens à venir, et non l'exacte représentation des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices qu'on offre perpétuellement chaque année, amener les assistants à la perfection.
2 Autrement, n'aurait-on pas cessé de les offrir, parce que ceux qui rendent ce culte, étant une fois purifiés, n'auraient plus eu aucune conscience de leurs péchés ?
3 Mais le souvenir des péchés est renouvelé chaque année par ces sacrifices ;
4 car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés.
5 C'est pourquoi Christ, entrant dans le monde, dit : Tu n'as voulu ni sacrifice ni offrande, Mais tu m'as formé un corps;
6 Tu n'as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché.
7 Alors j'ai dit : Voici, je viens (Dans le rouleau du livre il est question de moi) Pour faire, ô Dieu, ta volonté.
8 Après avoir dit d'abord : Tu n'as voulu et tu n'as agréé ni sacrifices ni offrandes, Ni holocaustes ni sacrifices pour le péché (ce qu'on offre selon la loi),
9 il dit ensuite : Voici, je viens Pour faire ta volonté. Il abolit ainsi la première chose pour établir la seconde.
10 C'est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l'offrande du corps de Jésus Christ, une fois pour toutes.
11 Et tandis que tout sacrificateur fait chaque jour le service et offre souvent les mêmes sacrifices, qui ne peuvent jamais ôter les péchés,
12 lui, après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s'est assis pour toujours à la droite de Dieu,

8 août 2010

L’ANCIENNE ET LA NOUVELLE CROIX

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La Croix chrétienne est le symbole le plus illustré et le plus présent dans nos foyers. Mais ce symbole semble perdre la réalité qui se cache derrière lui et que le milieu chrétien (toute tendance confondue) semble marginaliser voire remettre en question par un raisonnement et une logique humaine aliénés. Pourtant, la Croix chrétienne est une réalité invisible qui opère en l'Homme une transformation divine qui le mène au meilleur de lui-même, c'est à dire laisser le Seigneur Yessouah al Massih (Jésus Christ) se refléter à travers un brisement quotidien de son "Moi".

Heureusement que cette réalité de l'œuvre de la Croix est mise en avant par des Hommes de Dieu tel que Aiden Wilson Tozer (biographie en bas de page) dont un extrait (ci-dessous) Tiré de « Man - The Dwelling Place of God» qui s'intitule : " L’ANCIENNE CROIX ET LA NOUVELLE CROIX "

Abdelhak

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" L’ANCIENNE CROIX ET LA NOUVELLE CROIX "
Extrait tiré de « Man - The Dwelling Place of God» (Aiden Wilson TOZER)


IMPERCEPTIBLEMENT ET SANS QUE L'ON Y PRENNE GARDE, une nouvelle croix est apparue dans les milieux évangéliques. Elle ressemble à l'ancienne croix, mais elle est différente: leurs ressemblances sont superficielles; leurs différences, fondamentales.

De cette nouvelle croix a jailli une nouvelle philosophie de la vie chrétienne, et de cette nouvelle philosophie est sortie une nouvelle technique d'évangélisation – un nouveau genre de réunion et une nouvelle sorte de prédication. Ce nouvel évangile utilise le même langage que l'ancien, mais son contenu n'est pas le même et l' accent n'est pas mis au même endroit qu'avant.

L'ancienne croix n'avait aucune part avec le monde. Pour la nature charnelle et orgueilleuse d'Adam, elle signifiait la fin du voyage. Elle exécutait la sentence imposée par la loi du Sinaï. La nouvelle croix n'est pas opposée à la race humaine; au contraire, c'est une bonne amie, et si elle est bien comprise elle peut être source d'innombrables amusements très agréables et de plaisirs innocents. Elle laisse vivre Adam sans le gêner le moins du monde. La motivation de sa vie n'est en rien affectée; il vit encore pour son propre plaisir, simplement il prend maintenant plaisir à chanter des choeurs et à regarder des films religieux au lieu d'entonner des chansons paillardes et de s'enivrer d'alcool. L'accent est encore mis sur l'épanouissement personnel, la différence c'est que le plaisir se situe à un plus haut niveau intellectuel et moral.

La nouvelle croix encourage une approche entièrement nouvelle de l'évangélisation. Cette forme d'évangélisation ne demande pas un renoncement à l'ancienne vie avant d'en recevoir une nouvelle. Elle ne prêche pas sur les différences mais sur les similitudes. Elle cherche à attirer l'attention du public en montrant que le Christianisme ne demande rien qui pourrait être désagréable; à la place, elle offre la même chose que ce que le monde a déjà, mais simplement à un niveau plus élevé. Quel que soit ce qui attire ce monde corrompu par le péché, il est possible de montrer que l'évangile lui offre la même chose, mais que le produit religieux est sensé être meilleur.

La nouvelle croix ne met pas le pécheur à mort, elle le rééduque. Elle le mène vers une façon de vivre plus saine et plus joyeuse tout en lui permettant de conserver son estime de soi. A celui qui est très sûr de lui, elle dit, « Viens, et affirmes-toi en Christ ». A l'égoïste elle dit, « Viens et vantes-toi dans le Seigneur ». A celui qui aime les sensations fortes, elle dit, « Viens, et profite des sensations que procure la communion entre chrétiens ». Le message chrétien est biaisé pour pencher vers ce qui est en vogue afin de le rendre acceptable au public.

La philosophie qui est derrière cette façon de faire peut venir d'un coeur sincère, mais la sincérité ne l'empêche pas d'être fausse. C'est faux parce que c'est aveugle. Elle passe complètement à côté de la signification de la croix.
L'ancienne croix est un symbole de la mort. Elle représente la fin abrupte et violente d'un être humain. A l'époque romaine l'homme qui prenait sa croix et qui descendait le chemin avait déjà dit adieu à ses amis. Il ne revenait pas. Il partait vers sa fin. La croix ne faisait pas de compromis, ne modifiait rien, n'épargnait rien; elle mettait tous les hommes à mort, complètement et pour de bon. Elle n'essayait pas de rester en bon terme avec sa victime. Elle frappait avec cruauté et force, et lorsque elle avait terminé son travail, l'homme n'existait plus.

La race d'Adam est sous la sentence de mort. Il n'y a aucune possibilité d'y échapper. Dieu ne peut accepter aucun des fruits du péché, aussi innocents qu'ils puissent paraître, ou même agréables aux yeux des hommes. Dieu sauve l'individu en le mettant à mort, et en le ressuscitant à une vie nouvelle.

L'évangéliste qui cherche des similitudes entre la façon de faire de Dieu et la façon de faire des hommes se met en porte à faux par rapport à la Bible, et manifeste ainsi de la cruauté envers ses auditeurs. La foi en Christ ne va pas dans le sens de ce monde, mais lui est en contradiction. En venant à Christ nous n'élevons pas notre vie à un niveau plus élevé; nous la laissons à la croix. Le grain de blé doit tomber en terre et mourir.

Nous qui prêchons l'évangile, nous ne devons pas penser que nous sommes des agents de relation publique envoyés pour établir de bonnes relations entre Christ et le monde. Nous ne devons pas penser que nous sommes appelés à rendre Christ acceptable au monde des affaires, aux médias, au monde du sport ou aux grandes écoles. Nous ne sommes pas des diplomates mais des prophètes, et notre message n'est pas un compromis mais un ultimatum.

Nous proposons la vie mais pas une ancienne vie améliorée. La vie que nous offrons est une vie qui vient de la mort. Cette vie se tient toujours dans l'ombre de la croix. Tous ceux qui veulent la posséder doivent passer sous sa gouvernance. Ils doivent renoncer à eux-mêmes et être en accord avec la sentence qui est prononcée contre eux.

Qu'est-ce que cela signifie pour l'individu, pour l'homme condamné qui veut trouver la vie en Jésus-Christ? Comment cette théologie peut elle être traduite dans la vie? Il doit simplement se repentir et croire. Il doit abandonner ses péchés et ensuite renoncer à lui-même. Il ne doit rien cacher, rien défendre et rien excuser. Il ne doit pas chercher à s'arranger avec Dieu, mais courber la tête devant le jugement de Dieu et reconnaître qu'il n'est digne que de mourir.

Après avoir fait cela, il n'a plus qu'à regarder vers le Sauveur ressuscité, et c'est de Lui que viendra la vie et la nouvelle naissance, la pureté et la puissance. La croix qui a mis fin à la vie terrestre de Jésus met maintenant le pécheur à mort; et la puissance qui a ressuscité Christ d'entre les morts le ressuscite à une nouvelle vie avec Christ.

A tous ceux qui auraient quelque chose à objecter à cela ou qui le considérerait comme une vue étroite et particulière de la vérité, laissez-moi dire que Dieu a posé Son signe d'approbation sur ce message depuis l'époque de Paul jusqu'à ce jour. Que cela soit présenté exactement de cette manière ou non, cela a été le contenu de toutes les prédications qui ont apporté la vie et la puissance au monde depuis des siècles. Les mystiques, les réformateurs et les revivalistes ont mis l'accent sur cela, et des signes, des miracles et de puissantes actions du Saint Esprit ont attesté de l'approbation de Dieu.

Oserions-nous, nous les héritiers d'une telle puissance, transiger avec la vérité? Oserions-nous de notre épais stylo effacer certaines lignes de la notice ou altérer le modèle qui nous a été montré sur la montagne? Que Dieu nous en garde. Prêchons l'ancienne croix et nous connaîtrons l'ancienne puissance.

Tiré de « Man - The Dwelling Place of God »
(connaitrechrist.net)

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Biographie de Aiden Wilson TOZER

Aiden Wilson Tozer (1897-1963) « Un prophète du 20ème siècle », c'est ainsi qu'on le surnommait même de son vivant. Pendant 31 années, il fut pasteur de l'église de Southside Alliance Church à Chicago, où sa réputation d'homme de Dieu fit le tour de la ville. Dans le même temps, il devint l'éditeur de Alliance Life, responsabilité qu'il assuma jusqu'à la fin de sa vie en 1963.
Son plus grand héritage pour le monde chrétien sont ses 30 livres. Parce qu'A.W. Tozer vivait dans la présence de Dieu, il avait une vision claire et il parla comme un prophète à l'Eglise. Il recherchait l'honneur de Dieu avec le zèle d'Elisée et se désolait avec Jérémie devant l'apostasie du peuple de Dieu. Mais il n'était pas un prophète de désespoir. Ses écrits sont des messages dignes d'intérêt. Ils exposent la faiblesse de l'Eglise et dénoncent les compromis. Ils avertissent et exhortent. Mais ce sont aussi des messages d'espérance, car Dieu est toujours présent, toujours fidèle pour restaurer et accomplir Sa Parole envers ceux qui entendent et obéissent.
Tozer laissa un vaste trésor de richesses spirituelles à lire, digérer et mettre en pratique. Ses écrits sont aussi frais aujourd'hui que lorsqu'il les rédigea la première fois. Dans ses écrits, il laissait aux autres le soin de discutailler des choses superficielles, évidentes et triviales, pour se consacrer à la discipline de l'étude et de la prière qui donna lieu à des articles et des livres qui atteignirent en profondeur le cœur des hommes. Le témoignage que l'on rend de lui c'est qu' « Il passa plus de temps à genoux que dans son bureau. »

4 juil. 2010

Création recto verso. Liberté ou pseudo liberté

Extrait du livre "La Vie, le Mouvement et l'Etre" paru en mai 2010

Par son raisonnement aliéné, l’Homme se recherche et s’attribue une fausse liberté pour assoir son statut de dieu : le libre arbitre.

Sa logique aliénée peut paraître bonne dans son cheminement quand il se pose la question suivante : Dieu n’a t-il pas créé l’Homme libre de penser et donc libre de choisir ?

La question paraît légitime mais y répondre c’est déjà le début de la rébellion envers le Créateur.

Nous ne pouvons pas expliquer tous les mystères de Dieu mais nous le saurons quand nous verrons notre Seigneur et notre Dieu Créateur face à face. C’est seulement là que nous aurons la totale connaissance.

Pour le reste nous ne pouvons que contempler la pensée divine car elle est bonne, parfaite et agréable. Tant que nous sommes limités par le temps et l’espace nous ne pourrons pas avoir un accès total à la Vérité et la Réalité divine.

Néanmoins, nous allons essayer d’obtenir un éclaircissement en mettant de côté notre logique pour laisser la parole biblique nous parler. Celle-ci nous révélera bien des secrets.

Commençons par aborder le sujet épineux qui touche le libre arbitre.

Pour qu’il y ait libre-arbitre il faut une égalité parfaite entre les sources du choix. Pour choisir entre A et B il faut autant d’influences pour choisir A que pour choisir B.

L’influence du choix peut être d’ordre culturel, religieux, physique, contextuelle, climatique, ou autre. Demander à un musulman de choisir entre une bière et un soda ou entre une choucroute et un couscous est insensé. Le choix ne se pose pas puisque l’influence religieuse et culturelle le pousse à choisir, bien évidement, le soda et le couscous.

On peut même prendre un exemple de l’actualité : choisir entre la vie et la mort. En général quand les personnes choisissent de mettre fin à leur vie, c’est qu’elles sont poussées par un événement tel que la souffrance, la dépression etc... Une décision qu’une autre personne, n’ayant pas ces problèmes, ne choisira pas.

Le libre arbitre ne peut pas exister tant qu’il y a une influence externe de toute nature. Tout simplement, le libre arbitre n’a aucun sens tant qu’il y a l’influence du temps et de l’espace.

Le libre-arbitre ne concerne qu’un choix dans le cadre de l’arbre de la Connaissance du bien et du mal. En effet, c’est une situation dépendant de l’espace et du temps où l’Homme peut effectuer un choix dans un équilibre limité à cet arbre qui représente l’Homme formé.

Pour effectuer un choix entre l’arbre de Vie et l’arbre de la Connaissance du bien et du mal, il faut parfaitement les connaître, les deux. Le seul qui les connaît parfaitement est leur Créateur, c'est-à-dire Dieu.

Pour effectuer un choix libre il faut être en communion avec Dieu. Cette communion ne se réalise qu’à travers une véritable fusion avec Yessouah al Massih (Jésus Christ) dans sa mort d’abord et dans sa résurrection par la suite.

Il est inconcevable d’effectuer un choix entre l’arbre de la Connaissance du bien et du mal et l’arbre de Vie puisqu’on dépasse l’équilibre naturel humain. Même quand il y a un choix relevant de l’arbre de Vie il s’avère être le choix d’une image de la vérité et non pas de l’original.

Dans ce cas, l’Homme est appelé à cheminer vers une métamorphose qui lui ouvre l’accès à l’original, c'est-à-dire à Dieu, à travers Yessouah al Massih.

Quand la bible parle du jardin d’Eden, elle précise que tous les arbres sont agréables à la vue et au goût, et au milieu de ce jardin il y a un arbre qui se distingue des autres : l’arbre de Vie.

« L'Eternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l'arbre de la vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal » Genèse 2 :9

« La femme vit que l'arbre du bien et du mal était bon à manger et agréable à la vue, et qu'il était précieux pour ouvrir l'intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d'elle, et il en mangea » Genèse 3 :6

En clair, l’Homme étant un être naturel, animal, sensoriel, il fonctionne par ses sens. Par conséquent, à part l’arbre de Vie, tous les autres arbres répondent à ses besoins et en premier, l’arbre de la Connaissance du bien et du mal.

L’Homme aura la faculté de choisir et d’apprécier la valeur de l’arbre de Vie, quand il aura atteint son créé, c'est-à-dire lorsqu’il revêtira l’image divine en Yessouah al Massih.

L’Homme croit être libre. Mais croire cela n’est ce pas une forme d’esclavage et d’emprisonnement sensoriel ?

En réalité, l’Homme est libre dans les limites de ses capacités. C’est une liberté limitée. Une liberté limitée n’est rien d’autre qu’une forme d’esclavage qui a l’apparence d’une pseudo liberté.

L’Homme est appelé à une véritable liberté qui le mènera vers le meilleur de lui-même, ce qui le libérera de la tyrannie de son penchant vers soi-même et lui ouvrira l’accès à celui qui l’a créé.

L’Homme est appelé à vivre au-delà de sa dépendance de sa logique limitée issue de l’arbre de la Connaissance du bien et du mal. En effet, il est appelé à une communion qui déclenchera ses capacités innées. Ces capacités naturelles sont appelées à se métamorphoser afin de transformer leur tyrannie en véritable liberté, d’où découleront la paix et la joie d’exister.

Cette liberté se trouve dans le créé de l’Homme. Un créé qui fait de l’Homme formé un être possédant en lui une éternité issue de son Créateur. L’Homme réalise alors qu’il est destiné à une vie éternelle et que la mort physique n’est que l’ultime étape pour y accéder. L’Homme réalise alors dans sa véritable liberté qu’il est connu de son Créateur avant même qu’il ne soit conçu.

Je tiens à apporter une précision importante. En effet, par mon développement je n’ai aucunement la prétention de minimiser et d’annoncer l’inutilité de l’Homme formé. L’Homme créé n’a de sens que parce que l’Homme formé existe.

Il faut être convaincu de la perfection de la pensée de Dieu, qui ne peut pas se limiter à notre misérable pensée humaine.

En parcourant la Bible, de la Genèse à La Révélation de Jean (apocalypse), nous décodons ce message qui peint tout le message de bible : la création est assujettie à une dualité volontaire (recto verso) créée par Dieu. Cette dualité ne peut atteindre l’unité que par un brisement, une mort ancrée dans la repentance. La Croix en est le centre par excellence.

En effet, le bien n’a de sens que parce que le mal existe. Dieu est le créateur du bien mais aussi du mal. Il suffit de lire quelques passages dans la bible pour s’en persuader.

« Je forme la lumière et crée les ténèbres, j’établis la paix et suis l’auteur du ma (1): moi l’Éternel, je fais tout cela » Esaïe 45.7 (Bible du Rabbinat Français)
« Certes, c’est moi qui ai créé le forgeron, lequel attise la braise ardente et façonne l’instrument pour l’usage auquel il est destiné; moi aussi j’ai créé le destructeur qui cause des dégâts » Esaïe 54.16 (Bible du Rabbinat Français)

« A qui donc suffit-il d’ordonner pour qu’une chose soit, si le Seigneur n’en a décidé ainsi? N’est-ce pas de la bouche de l’Eternel qu’émanent les maux et les biens? » Lamentations de Jérémie 3.37 –38 (Bible du Rabbinat Français)

« La trompette sonnera-t-elle dans une ville sans mettre le peuple en émoi? Un malheur atteindra-t-il la cité, si l’Eternel n’en est l’auteur?» Amos 3 : 6 (Bible du Rabbinat Français)

La création est un recto-verso, une pièce de monnaie. On a beau la couper, la découper il y aura toujours un recto et un verso. Je ne peux parler du recto sans penser au verso. Sinon cela n’a pas de sens.

Toute la création est basée sur ce principe de recto-verso, qu’on appelle dualité: lumière - obscurité, matière - esprit, visible - invisible, mensonge - vérité, guerre - paix, arbre de la Connaissance du bien et du mal - arbre de Vie, mort - résurrection, premier Adam - second Adam etc…

Plus je creuse, plus je découvre ce recto-verso. Dès la Genèse, ce recto-verso existe lors de la création de l’Homme. Ce dernier est créé avec deux penchants : un pour son créateur et un pour lui-même. Et c’est ce que nous vivons : c’est un conflit permanent en nous.

D’ailleurs, tout le plan de Dieu se résume en un seul mot que nous connaissons bien : ABBA(2) père (1-2-2-1) : Unité, dualité originelle, dualité régénérée, unité. Un seul mot araméen qui renferme toute la pensée divine et son plan.

Pourtant avec notre pauvre logique recto-verso, limitée par le temps et l’espace, nous nous aventurons tête baissée dans l’explication de celui qui est UN, qui ne dépend pas du temps et de l’espace. Et nous mettons en avant le fait que si Dieu nous a donné un cerveau et une logique c’est pour les utiliser…Pourtant l’apôtre Paul nous dit que l’Homme animal, le premier Adam, ne peut pas connaître les choses spirituelles. Et donc, il ne peut pas connaître Dieu, ni lui obéir (1 corinthiens 2 : 1 à 16).

Je répète que connaître, c’est faire corps avec la chose connue. Adam connu sa femme et cette connaissance dépasse les discours. C’est une union totale par le mariage. La connaissance dépasse la description, c’est l’intégration même de la chose.

En mangeant de l’arbre de la Connaissance du bien et du mal, je fais un avec cet arbre, je deviens l’arbre lui-même car je crois connaître le bien et le mal. Je deviens comme Dieu.

Seulement le « comme » n’est pas Dieu. C’est une connaissance qui répond aux besoins de notre nature humaine. Il suffit de voir comment Adam a succombé : le goût, les convoitises de la vue et l’orgueil de l’intelligence.
Mais nous oublions que l’arbre de la Connaissance du bien et du mal est quelque chose qui ne correspond pas à la volonté de Dieu car Dieu se rencontre dans l’arbre de Vie.

L’arbre de la Connaissance du bien et du mal doit mourir pour laisser la place à l’arbre de Vie.

Humainement parlant, l’Homme est incapable de procéder à ce remplacement. Ce n’est que par la Foi en l’œuvre du Seigneur Yessouah al Massih à la Croix, œuvre toute puissante, que cela peut se faire.

Mais je ne peux réaliser la valeur de l’arbre de Vie que lorsque je réalise l’esclavage, les limites et les misères de l’arbre de la Connaissance du bien et du mal.

Dans sa grâce, Dieu utilise un moyen extraordinaire qui s’appelle l’épreuve. A travers les épreuves, Dieu nous amène à nos limites ou plutôt aux limites de notre nature qui veut continuer à contrôler notre vie en prenant la place de Dieu. Les épreuves ont l’avantage de nous humilier et de nous placer devant un mur qui nous rend disposé au message de Dieu. Je dis bien l’épreuve subie et non pas l’épreuve recherchée.

L’épreuve est comme les bactéries lactiques que le fromager ajoute pour favoriser la fermentation du lait. Ces bactéries ont pour rôle d’anéantir le sucre présent dans le lait. Ce sucre ne pourrait-il pas être l’image de ce qui paraît bon en nous ?

C’est dans ce rôle si mystérieux que la Croix participe à nous disposer à accepter notre métamorphose, à ouvrir les yeux sur nos limites, à nous humilier, à nous repentir, à avancer, à nous affermir dans la communion avec Yessouah al Massih. Une communion en sa mort et en sa résurrection.

Job lui-même a expérimenté le rôle sanctificateur de l’épreuve, même si cette épreuve a été incomprise par ses compagnons(3). Au bout de l’épreuve et à travers une véritable délivrance, Job a dit à propos de Dieu (Job 42 :5) :

« Mon oreille avait entendu parler de toi, maintenant mon œil t’a vu »

A travers les épreuves, je suis amené à m’arrêter et à réaliser non seulement les limites de ma nature humaine mais surtout que je suis à coté de la volonté de Dieu et donc, je suis dans le mal. Je ne peux alors que me repentir sincèrement en demandant l’intervention de Dieu pour me libérer des mensonges de l’arbre de la Connaissance du bien et du mal. Le Seigneur alors me tendra la main en me disant, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie, je t’ouvre la porte de la libération car je t’ai précédé. Entre et soupe avec moi car tout est prêt et accompli.

Et c’est ici que le message du sermon sur la montagne trouve son sens :

« Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux! »
Le Seigneur sur la Croix n’a pas porté nos souffrances quoiqu’il nous fasse grâce dans son amour de pas mal de miracles dans la vie. Le Seigneur a porté en lui l’origine et la cause de nos souffrances, il a porté en lui toute notre nature avec ses défauts et ses qualités. Il a porté en lui notre logique aliénée. Il suffit de lire l’Ecclésiaste pour se rendre compte de l’obscurité de la nature humaine. Il a pris notre nature non pas pour nous détruire mais pour un démantèlement pour un véritable réassemblage. Et là nous n’avons plus besoin de nous efforcer comme avant, nous n’avons pas besoin de cure d’âme car nous intégrons progressivement la nouvelle nature « Yessouah al Massih» et nous cheminerons vers la perfection en Yessouah al Massih qui débouchera sur une Union totale avec Dieu en son Fils Yessouah al Massih.

Mais le plus dur est la rébellion de notre nature qui déguise le refus de brisement par le compromis c'est-à-dire qu’elle garde les fruits de l’arbre de la Connaissance du bien et du mal tout en essayant de goûter à l’arbre de Vie et cela le Seigneur n’en veut pas car je crains qu’un jour il nous dise:

« Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité» Matthieu 7:23

Je crois que c’est le sens même des passages de 1 corinthien 2 : 1 à 16 :

« Pour moi, frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n'est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu.Car je n'ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié.Moi-même j'étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte, et de grand tremblement ;et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d'Esprit et de puissance,afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.Cependant, c'est une sagesse que nous prêchons parmi les parfaits, sagesse qui n'est pas de ce siècle, ni des chefs de ce siècle, qui vont être anéantis ;nous prêchons la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée, que Dieu, avant les siècles, avait destinée pour notre gloire,sagesse qu'aucun des chefs de ce siècle n'a connue, car, s'ils l'eussent connue, ils n'auraient pas crucifié le Seigneur de gloire.Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l'œil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l'homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment.Dieu nous les a révélées par l'Esprit. Car l'Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu.Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de l'homme, si ce n'est l'esprit de l'homme qui est en lui ? De même, personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n'est l'Esprit de Dieu.Or nous, nous n'avons pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce.Et nous en parlons, non avec des discours qu'enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu'enseigne l'Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles.Mais l'homme animal ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c'est spirituellement qu'on en juge.L'homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n'est lui-même jugé par personne.Car Qui a connu la pensée du Seigneur, Pour l'instruire ? Or nous, nous avons la pensée de Christ. » 1 corinthiens 2 : 1 à 16

L'auteur, Abdelhak Benadam

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(1) Les traducteurs n’osent pas utiliser le mot "MAL" qui ne correspond pas à leur définition du mal, alors ils traduisent par adversité ou malheur.

(2) Chaque lettre de l’alphabet hébraïque correspond à un chiffre dans l’ordre croissant, l’aleph correspond au chiffre 1, le « beth » correspond au chiffre 2 etc. Le chiffre 1 correspond à Dieu l’unique incréé et le chiffre 2 correspond à une dualité inhérente à la création dont l’Homme.

(3) Les compagnons considéraient l’épreuve comme une sanction qui exige une repentance. Ce qui n’est pas le cas et Dieu les a repris en leur disant en Job 42 :7 « Après que l'Eternel eut adressé ces paroles à Job, il dit à Eliphaz de Théman: Ma colère est enflammée contre toi et contre tes deux amis, parce que vous n'avez pas parlé de moi avec droiture comme l'a fait mon serviteur Job »

3 juin 2010

La GENESE RE-VISITEE

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La Bible est un message vivant d’amour qui renferme une révélation progressive. Une révélation qui a débuté par un accouchement de la Création (c’est le sens même du verbe « bara », mettre dehors, qui a continué par la création de l’Homme en tant qu’être en devenir, un Etre destiné à revêtir l’image de Dieu à travers son Fils Yessouah al Massih (Jésus Christ) qui est la véritable image de Dieu.

Ainsi toute la Bible, en tant que parole de Dieu, se contient en celui qui est le chemin, la vérité et la vie, l’alpha et l’oméga, le Vie, le Mouvement et l’Etre : Yessouah al Massih (Jésus Christ).

La connaissance en tant que principe de vie ne peut se réaliser qu’à travers une communion avec le Fils de Dieu qui est venu le premier à la rencontre de l’humanité. Une rencontre qui s’est réalisée sur une Croix, la Croix du Seigneur Yessouah al Massih à Golgotha.

C’est dans ce mystère vivant et dans cette réalité extraordinaire, que je vous laisse découvrir un des messages de Serge TARASSENKO
(biographie en bas de page)
datant d’octobre 2008 sous le titre « La Genèse Re-visitée »

Abdelhak

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LA GENESE RE-VISITEE ?


Réduire le thème des trois premiers chapitres du livre de la Genèse à un face-à-face, un débat entre les thèses créationniste et évolutionniste me semble se prêter à une manœuvre subtile de l’Adversaire pour nous faire manquer l’essentiel du message de la Parole. Le débat mentionné ici ne présente aucun intérêt concernant la vérité de ce qui s’est passé au début de l’histoire de l’Univers. En effet, l’une comme l’autre thèse ne sont que des interprétations issues de l’activité d’un cerveau humain au reçu d’informations provenant soit d’un texte (interprétation créationniste) soit de découvertes scientifiques (interprétation évolutionniste). Dans un cas comme dans l’autre, l’interprétation effectuée par l’être humain projette tout simplement la façon dont le cerveau de cet être fonctionne. Une projection toutefois remarquable par le fait qu’elle conduit à une construction très élaborée de la thèse qui en est issue. Mais aussi élaborée que cette thèse puisse paraître, elle ne fait que décrire ce que l’homme “ressent” suite à son examen des origines de l’Univers, et non ce que sont réellement ces origines.

Comme le rappelait Niels BOHR, célèbre physicien danois, prix Nobel 1922,“La Science ne décrit pas l’Univers tel qu’il est, mais tel que l’homme le ressent”. Ainsi ce face-à-face de thèses issues du cerveau humain, aussi brillantes soient-elles, ne conduit qu’à une rencontre stérile en ce qui concerne la destinée de l’homme. Car cette rencontre ne conduit en aucune façon à la vérité ultime. Cette dernière semble échapper à l’investigation basée sur l’effort cérébral. Est-il seulement donné à l’être humain de l’atteindre?

L’extraordinaire message de la Bible, en particulier dès les premiers chapitres de la Genèse, fournit une réponse affirmative. La voici: la vérité est bien plus grandiose qu’un texte, qu’une théologie même, aussi brillante soit cette dernière. Dieu Lui-même, manifesté en et par Christ, EST la Vérité. Vérité infinie, incompréhensible, indescriptible. Et ce n’est point l’homme qui Le rencontre, car, de lui-même, il ne peut rencontrer qu’une thèse, une théologie, un concept de Dieu, autant de projections de l’homme lui-même produites par sa puissance cérébrale. C’est Dieu qui rencontre l’homme, une rencontre qui s’effectue en Christ. En fait, cette rencontre a déjà pris place, c’est-à-dire sur la Croix de Golgotha. C’est sur cette Croix que Dieu a rencontré l’homme, dans le Christ crucifié. C’est déjà fait ! Et j’ose souligner le fait que cette réalité extraordinaire de la rencontre de Dieu avec l’homme est réalisée depuis… toujours !

C’est toute la vérité de “l’Agneau de Dieu, immolé dès la fondation du monde” (Apocalypse 13:8, traduction littérale du grec). Et c’est dans ce remarquable texte des premiers chapitres du livre de la Genèse que l’essentiel de l’œuvre divine pour rendre cette rencontre réelle est déjà exposé, bien avant les écrits de la Bonne Nouvelle, celle des Évangiles. J’aimerais mettre en évidence trois versets pour illustrer mon propos.

Tout d’abord, dans Genèse 1 verset 2, nous lisons : “La terre était informe et vide ; il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’Esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux”. Sans entrer dans une analyse détaillée de ce verset, arrêtons-nous aux mots du début, c’est-à-dire, “la terre était informe et vide” :

• la “terre” ce n’est pas notre planète, c’est le monde de la matière, qui, au tout début, immédiatement après le “big-bang” était limité à la particule X, bien avant l’apparition des protons et des électrons. Quant aux mots “informe et vide”, ils sont la traduction du mot composé hébreu “tohou-bohou” : “tohou” veut dire “vide de sens” ainsi que “désolation”. Cette dernière caractérise l’état d’âme d’un observateur fictif qui aurait découvert que, malgré l’impressionnante et très rapide formation de l’Univers, on ne pouvait distinguer le sens ultime de cette structuration de l’univers. L’existence même de l’être humain, bien qu’apparaissant beaucoup plus tard, allait être marquée par ce vide, cet immense point d’interrogation existentiel. On aura beau jouir de l’existence, où tout cela, y compris notre mort, nous mène-t-il ? “bohou” veut littéralement dire “en lui, c’est”. Il faudra attendre l’écriture de la lettre de Paul aux Colossiens pour trouver le sens profond de ce mot hébreu (Colossiens chap.1 versets 15 à 17). Le verset 17 déclare que “toutes choses subsistent en Christ”, c’est-à-dire qu’en Christ nous trouvons le sens et la cohésion harmonieuse de tout ce qui constitue la création. Christ est la signification et l’aboutissement de toutes choses sans exception.

Voilà Christ annoncé, dès le début de la Parole, comme celui “EN qui, c’est” le sens et la finalité de toutes choses.

Ensuite, comme deuxième point fort, lisons le passage du livre de la Genèse, chapitre 1 verset 31, qui montre l’œuvre divine effectuée, après avoir donné un sens à toutes choses, pour amener la créature humaine à trouver la porte d’entrée dans ce sens à toutes choses. Nous y trouvons ces mots: “Dieu vit tout ce qu’Il avait fait ; et voici cela était très bon”. Arrêtons-nous ici aux mots “très bon” de la dernière phrase.

• en hébreu : “tov meod”, littéralement “bon très”. Cette inversion des mots “très bon” est utilisée dans le texte original pour souligner le fait que le mot important de cette juxtaposition est le mot “très” (“meod” en hébreu). Comme les rabbins le rappellent, “meod” vient de “maveth”, qui veut dire “mort”. Ainsi le “très bon” signifie “bon, grâce à la mort” (“c’est bon, la mort”, littéralement en hébreu). L’adjectif “bon” utilisé plusieurs fois dans le chapitre premier de la Genèse montre la “conformité avec le dessein divin de ce qui apparaît”. “Dieu vit que cela était bon”, c’est dire que Dieu se réjouit de constater que tout est exactement en accord avec ce qu’Il avait projeté de faire. Mais cette fois-ci, parvenu à la fin de la dernière étape de son ouvrage, Dieu se réjouit encore davantage. Parce que la “mort” fait partie intégrante de cet ouvrage. Mais s’agit-il ici de la mort physique, (“sommeil” en hébreu) comme le pensent les commentateurs (rabbins) ? Non, et les Juifs érudits ne pouvaient le discerner. Il s’agit du décès à la Croix du Calvaire, cette mort du Christ dans laquelle ont été associées toutes les générations humaines.

Cette mort ouvre la porte d’entrée dans la nouvelle création, la seule qui dure éternellement. La tragédie de la Croix prolonge ainsi, nous dirons “parachève”, l’œuvre de la création narrée dans le début de la Genèse. Cette dernière, grâce à cette mort, est transformée en réalité éternelle.

Transformation dans laquelle ce qui est temporel (“les choses ébranlées, comme étant faites pour un temps”, Hébreux chap.12 verset 27) est remplacé par ce qui dure éternellement (“les choses inébranlables qui subsisteront”, même verset). Entre autres, l’être humain est invité à se soumettre à cette puissance de transformation, celle de la Croix, qui conduit au brisement de sa façon de vivre, de ses priorités. Paul écrira, “J’ai été crucifié avec Christ. Ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit EN moi”. Il confirme ainsi ce qu’il écrit aux Corinthiens (2 Co 5:17), “Si quelqu’un est EN Christ, il est une nouvelle “création” (“ktisis”, en grec, c’est-à-dire, dans notre contexte “un nouvel ordre en devenir”). Les choses anciennes sont passées, voici toutes choses sont devenues nouvelles”. Ainsi, dès le premier chapitre de la Genèse, le lecteur découvre, grâce au mot MORT, que le dessein de Dieu est d’amener la Création à la perfection, c’est-à-dire à la réunion (Eph.1:10) de toutes choses EN Lui (visibles et invisibles). Une création appelée à être transformée par la puissance de la Croix, cette puissance qui déferle de la mort en Christ, affectant toutes choses (créées EN Lui, Colossiens 1:17).

Finalement, et c’est ici que se trouve mon troisième point saillant, la lecture du verset 9 du 2ème chapitre de la Genèse nous présente “l’arbre de la vie”, mentionné avant même celui de la “connaissance du bien et du mal”. Le mot “arbre” (“ets” en hébreu) est utilisé plus de trois cents fois dans l’Ancien Testament. Il peut également prendre plusieurs significations. Tout dépend du contexte dans lequel il est placé. On pouvait laisser le choix de la signification aux interprètes qualifiés. Comme nous l’avons vu au début, il est probable que ce choix se montrera brillant sur le plan académique. Néanmoins il sera le reflet d’une investigation purement cérébrale, et se projettera comme tel. Il est vrai que l’intelligence humaine ne peut que fournir une interprétation. Toutefois, et c’est ici que réside une différence capitale, l’interprétation peut être motivée et conduite par l’Esprit Saint. De ce fait elle s’aligne parfaitement sur le sens profond donné aux mots bibliques par l’Esprit de Dieu, Celui-là même qui a présidé à l’énoncé des Saintes Ecritures en inspirant directement ceux qui ont participé à la rédaction des Saintes Lettres.

C’est ainsi qu’il m’a été donné le privilège de rechercher dans l’Esprit le sens et la place du mot “arbre” dans l’harmonie et la cohérence cachées des Ecritures. Et sans cesse j’ai été ramené au sens des paroles trouvées dans Deutéronome chap. 21, versets 22 et 23. En bref, les mots “arbre” de Genèse chap. 2 verset 9 et “bois sur lequel on pend le condamné”, le “gibet” en quelque sorte, ont un seul et même sens. Ainsi dans ce verset 9 de Genèse 2, les mots “arbre de vie” peuvent être également interprétés spirituellement par les mots “arbre sur lequel est pendu le condamné et d’où sortira la vie éternelle” (voyez aussi Genèse 3:22). N’est-ce point là la Croix du Calvaire, qui se révèle ainsi comme réalité invisible présente dans notre histoire dès son commencement ? Ceci corrobore une autre réalité invisible et présente depuis le commencement : l’Agneau de Dieu, immolé dès la fondation du monde. En fait, tout ce qui est réel, donc invisible à l’intelligence humaine, est présent depuis toujours et devient une partie intégrante, sinon racine même de notre histoire, et ceci dès son commencement.

C’est ainsi que la lumière est jetée sur le sens des paroles de Ecclésiaste chap. 3, verset 15 : “ce qui est (ce qui paraît) a toujours été”, etc… C’est l’une des raisons pour lesquelles la Bible en hébreu ne conjugue aucun temps, puisqu’elle est écrite au présent, le présent qui dure.

En résumé, ce qui est extraordinaire dans le texte biblique en considération (chap. 1 et 2 de la Genèse), c’est la place donnée à ce qui fera le sens de l’Histoire et la force motrice de son déroulement. Un déroulement qui amènera l’Histoire, donc notre histoire personnelle, dans une apothéose de vie éternelle, en union totale avec Dieu : Père, Fils et Saint-Esprit.

Jugez-en vous-même !

Christ, le sens et l’aboutissement de toutes choses, rendant effective la nécessité de sortir du temporel “ébranlable” de la vie de tous les jours, par la puissance de la mort à nous-mêmes, brisement depuis toujours effectué pour nous à la Croix du Calvaire, une Croix présente dès le commencement comme réalité active, mais rendue invisible jusqu’à la révélation à Golgotha.Que devient alors le débat créationnisme-évolutionnisme dans un tel contexte ? Certes, intéressant sur un plan académique, toutefois source de conflits intellectuels, et pouvant conduire à des conclusions à caractère dogmatique, voire totalitaire. Et tellement aveugle quant au sens ultime des choses.

Merci au Seigneur, Père Fils et Saint-Esprit, pour nous révéler, dans les Saintes Ecritures, et ceci dès les deux premiers chapitres du livre de la Genèse, l’extraordinaire réalité de Son dessein pour la création et Sa créature. Une réalité centrée depuis toujours sur le Christ et la Croix qui libère. N’est-ce point là une démonstration sans ambiguïté de Son Amour infini et de Sa Sagesse éternelle ?

Serge TARASSENKO - Octobre 2008
http://www.unbleuciel.org/

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Qui est Serge TARASSENKO ?

Né le 7 octobre 1935 à Versailles. Né apatride de parents ukrainien et letton dans une enclave de réfugiés politiques russes en région parisienne.Naturalisé français et britannique.

Serge TARASSENKO, cet ingénieur physicien de renom, maintenant à la retraite était attaché à l’époque à la recherche sur l'EURATOM, il travaillait près d'Oxford au projet "JET", développé par la "Commission Européenne de l'Énergie Atomique", en vue de domestiquer l'énergie thermonucléaire (dite énergie H) et ainsi de produire de l'électricité.

Pendant plus de quarante ans, il a parcouru le monde en tant que conférencier connu et reconnu par ses pairs. Il n’hésita jamais à parler de sa foi aux étudiants comme aux églises, aux grands de ce monde ainsi qu’aux plus humbles.

Tous les massages de Serge TARASSENKO sont centrés sur une réalité active : La Croix du calvaire

Serge TARASSENKO est un scientifique, mais avant tout un homme de foi, un homme de Dieu, et aussi un homme avec Dieu; c’est quelqu’un de totalement atypique. Il a prouvé que la vraie science ramène à la foi, et que la foi n’est pas antinomique de la science.

Serge TARASSENKO a connu deux drames dans sa vie. La perte d’un fils lors de la catastrophe du métro de Londres et une forte dépression durant environ deux ans. Mais Dieu a toujours eu le dernier mot. Là où la science a ses limites, Dieu lui, n’en avait pas. C’est dans ces moments terribles qu’il a pu expérimenter la toute puissance de Dieu, et sortir victorieusement de la spirale tragique de la dépression.

Cet homme attaché à l’Écriture Sainte, ce savant émérite, aime par-dessus tout plonger ses regards dans les textes originaux. Il parle trois langues et peut, avec l'aide de spécialistes, en utiliser trois autres, l'hébreu, le grec et l'araméen, lui permettant ainsi d’être au cœur des textes anciens et d’en apprécier la saveur et le sens précis.

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